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Quel est l'état de l'Union européenne aujourd'hui?

Intervention de Jean-Dominique Giuliani aux Mercredis de l'Europe organisés par l’Ambassade de France, la Délégation de la Commission européenne à Belgrade et le Bureau d’intégration européenne de la République de Serbie.

Je voulais vous dire tout le plaisir que j’ai à être là et saluer MM. les Ambassadeurs de France et de l’Union européenne, MM. Terral et Degert et les remercier de m’avoir invité avec Mme Delević ici, au Centre Culturel Français, que je connais depuis longtemps et dont j’apprécie le travail. Je vois aussi dans la salle toute une série d’amis, au premier rang desquels Mme Sonia Licht, dont je connais le travail depuis si longtemps dans ce pays. 



Je voudrais essayer de répondre le plus brièvement possible à la question difficile que vous m’avez posée : quel est l’état de l’Union européenne aujourd’hui ? 

L’actualité en effet ne cesse de soulever un certain nombre de questions européennes, sources d’une réelle inquiétude parmi les Européens. Dans des pays comme la Serbie, qui souhaitent intégrer l’Union européenne, je conçois que l’on puisse aussi s’interroger. 



Notre Fondation ausculte régulièrement l’Union européenne et publie chaque année « L’Etat de l’Union » pour tenter de discerner les évolutions les plus durables de l’Union européenne. 



Ce XXIème siècle nous offre vraiment un monde complètement nouveau dans lequel l’Union européenne se présente forte de ses succès, on l’oublie trop souvent, mais avec beaucoup de différences par rapport au projet originel. Elle doit donc répondre à de nouveaux défis et vraisemblablement s’intégrer davantage. 



Juger la construction européenne nécessite de replacer le projet européen en perspective sans oublier d’où vient l’Europe, avec son extraordinaire parcours de la fin du XXème siècle, afin de tenter de comprendre quel peut être son avenir. 



Je ne m’étendrai pas sur les mutations en cours dans le monde. La planète se développe à taux croissance de 4 à 5% chaque année, ce qui ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’humanité, mais chacun sait que la croissance est désormais davantage dans les pays émergents que dans les pays développés et spécialement en Europe.



Nous constatons les performances actuelles de la Chine, du Brésil, de l’Inde, qui connaissent des taux de croissance supérieurs et qui rattrapent peu à peu leur retard sur les pays développés. Ce rattrapage et ce dynamisme ne doivent pas nous faire oublier que l’Union européenne reste aujourd’hui la zone du monde qui créé le plus de richesses. 22 % du PIB mondial est produit par les 27 Etats membres.

Un élément de comparaison peut être donné par les Etats-Unis, qui représentent 20% du PIB mondial. L’Europe a donc des atouts. 



Elle a bénéficié, depuis 1950 et la Déclaration de Robert Schuman de l’intégration de son économie dans un grand marché de 500 millions d’habitants, qui reste le premier marché de consommation du monde par le pouvoir d’achat. Cette position dans l’économie mondiale se constate sur le terrain dans des proportions qu’on oublie parfois. J’étais en Corée du Sud récemment et j’ai pu remarquer que désormais les premiers investisseurs dans ce pays sont les entreprises européennes, allemandes, hollandaises, françaises, italiennes, alors que la position traditionnelle de nos alliés américains y est forte.



L’économie européenne demeure puissante, grâce à son intégration, à la suppression des frontières entre les Etats membres, à la libre circulation. Elle est un exemple, unique dans l’histoire de l’humanité, d’unification volontaire et pacifique d’Etats souverains respectant des identités nationales fortes. 



Aujourd’hui, nul n’échappe aux conséquences des crises financière et économique. Et bien sûr, l’Union européenne non plus. Elle a été frappée après avoir atteint à un stade d’intégration économique assez achevé, mais avant d’avoir réussi l’indispensable intégration politique qui devait couronner l’édifice. Ce sont des obstacles politiques, forcément plus difficiles à franchir, qui ont amplifié les difficultés économiques. C’est la crise de l’Euro. Créer une monnaie unique sans mettre sur pied une politique budgétaire commune, devait appeler un jour une interpellation pressante sur le sens final de la construction européenne. Nous y sommes et ce sont les marchés financiers qui l’ont lancée.



Il nous faut  désormais franchir de nouvelles étapes dans l’intégration politique. De même qu’après l’intégration économique, il ne sera pas durable de ne pas rapprocher nos droits civil ou pénal, nos politiques étrangères ou de défense. 



Autant de sujets, vous le voyez, qui touchent au cœur des identités nationales et il est donc plus difficile de franchir les dernières marches du grand escalier de l’intégration européenne. La crise a, par ailleurs, tendance à remettre en évidence le rôle de dernier recours des Etats qui gardent la puissance financière. Ils demeurent les seuls capables, par exemple, d’éviter l’embolie du système financier lorsque les banques ont du mal à faire circuler l’argent nécessaire au financement de l’économie, ce qui s’est produit à l’automne 2008. 



Cette crise nous frappe alors que l’intégration politique n’est pas achevée. Depuis six mois, c’est ce que nous vivons en Europe. Le spectacle qu’on en donne est donc plus négatif que la réalité des décisions prises par les institutions européennes et  par les gouvernements.



Nous avons fait l’euro, une monnaie unique mais nos Etats continuent à discuter selon les mêmes procédures que par le passé de leurs budgets respectifs, chacun dans son coin. Certes on échange nos informations sous le contrôle de la Commission européenne. Celle-ci fait des recommandations. Certes il y a un pacte de stabilité qui nous oblige, vis-à-vis de nos partenaires, à respecter certaines règles, mais, dans la crise, il a littéralement explosé et n’est plus respecté par près de trois quarts des Etats. 



Depuis 10 ans, ceux-ci ont continué à prélever les impôts, à organiser leurs dépenses à l’abri de la monnaie unique, creusant dettes et déficits, sans la sanction qu’aurait constitué une dévaluation et sans écouter les recommandations qui pouvaient venir de Bruxelles. La nécessité évidente de conduire ensemble l’économie européenne a été marquée par le bouclier de l’Euro qui maintenait des taux d’intérêt acceptables, évitait la dévaluation et conduisait à surestimer la confiance des marchés à l’égard des économies européennes.



Ces dernières semaines nous avons, pour la première fois, pu constater les défaillances de cette situation. La Grèce, à l’abri de l’euro, et en masquant la réalité des chiffres de ses comptes publics, a pu faire illusion sur ses budgets ne percevant presque pas d’impôts, dépensant l’argent qu’elle n’avait pas, s’endettant auprès de prêteurs internationaux à des conditions très favorables grâce à l’euro. L’Italie, l’Espagne, la France et l’Allemagne ont fait de même. Nous nous sommes endettés par facilité, puis pour faire face à la crise. L’heure des rendez-vous a sonné et nos préteurs ont réclamé des comptes. 

La Grèce, c’est donc trouvée dans une difficulté créée par les aspects positifs de l’euro qui ont masqué les réalités négatives de sa situation. Sans la monnaie unique, la drachme aurait dû dévaluer depuis longtemps et elle aurait certainement dû renégocier sa dette, vraisemblablement sous la tutelle du Fond monétaire international qui lui aurait imposé un régime sévère d’économies et de rigueur. 



Pour faire face à la situation de perte de confiance qu’exprimaient les marchés financiers, les chefs d’Etat et de gouvernement européens avec la Commission européenne, ont dû imaginer dans l’urgence un embryon de gouvernance économique, assorti d’un plan de sauvetage de la Grèce. C’est ce qui c’est passé au dernier Conseil européen et lors des réunions des ministres des finances de la zone euro et de l’Union, les 8 et 9 mai. 



Il a été décidé de mettre sur pied un plan de stabilisation ambitieux de 440 milliards d’euro, auxquels le FMI va ajouter 300 milliards, pour venir en aide aux Etats de la zone euro en difficulté. Ce mécanisme de solidarité européenne est un premier pas vers une sorte de Fonds monétaire européen, venant en aide à ceux qui en ont besoin, en contrepartie d’une discipline dont il garantit le respect.



Il y a encore six mois, la création de tels mécanismes n’était même pas d’actualité. En matière européenne, nécessité fait loi très souvent. Et à chaque fois, c’est par plus d’intégration que les difficultés sont surmontées.



Deuxième élément important, les chefs d’Etat et les ministres des Finances, se sont entendus pour que nos budgets soient concertés, discutés avec la Commission européenne qui représente l’intérêt général de l’Union et avec nos partenaires de l’Union européenne, avant d’être adoptés par nos Parlements nationaux. Petit à petit, après avoir abandonné notre souveraineté monétaire, nous allons partager puis abandonner notre souveraineté budgétaire. 



Pour bien remettre en perspective ce qui est en cause, nous devons comprendre que la crise actuelle correspond à des mutations profondes des rapports de force économiques dans le monde.

Nous ne pouvons plus continuer à vivre comme la zone de la planète où la qualité de vie, le niveau de la richesse, mais aussi les liens de solidarité et notamment la protection sociale, le respect de l’environnement, soient les plus élevés du monde sans procéder à quelques révisions difficiles, c’est-à-dire à relever le défi d’une nouvelle compétition entre les continents, plus farouche et plus dure que jamais.

C’est cette phase nouvelle qu’aborde l’Europe.



Elle s’y engage avec de nouvelles institutions, adoptées après 10 ans de discussions et de péripéties. 



Trois référendums négatifs sur le projet de Constitution européenne (France, Pays-Bas et l’Irlande) l’ont obligé à rédiger un traité différent, un peu trop intergouvernemental, faisant la part belle aux gouvernements plutôt qu’aux institutions communes, mais en même temps, créant un ministre des Affaires étrangères, Mme Ashton, avec un service diplomatique commun, un Président permanent du Conseil européen, M. Von Rompuy et surtout réorganisant les pouvoirs au sein de l’Union européenne. Le Parlement européen y disposera de nouvelles et importantes prérogatives, les Parlements nationaux interviendront désormais dans les processus communautaires. De nouveaux domaines de compétence sont transférés au niveau européen. De nouvelles procédures de décision sont adoptées : vote à la majorité, procédure de codécision entre le Conseil européen qui représente les Etats et le Parlement européen qui représente les peuples. Le droit civil, le droit pénal, le droit des personnes, vont peu à peu entrer dans le champ d’action de l’Union, qui n’est donc plus seulement économique mais aussi de plus en plus politique car elle concerne de plus en plus les citoyens. 



Cela va-t-il contribuer à rapprocher l’Europe des citoyens qui ont tendance à se détourner d’une construction de plus en plus complexe ? C’est loin d’être certain.

Je ne vous conseille pas la lecture du Traité de Lisbonne, sauf si vous avez des insomnies ! C’est un texte extrêmement complexe, rédigé par des juristes et des diplomates qui ont parfois eux-mêmes besoin d’un manuel pour en comprendre toute la portée. L’Union n’a pas réellement gagné en clarté. Les citoyens, pourtant concernés au premier chef, risquent de ne plus vraiment comprendre comment elle fonctionne. C’est un handicap démocratique important.



Nous avons choisi d’unifier l’Europe pas à pas, en ménageant à la fois les pouvoirs des Etats et en déléguant aux institutions européennes de vraies compétences fédérales, transférées progressivement au niveau européen : la monnaie, l’agriculture et la politique commerciale, par exemple sont de la responsabilité du Parlement, du Conseil et de la Commission, et les décisions dans ces domaines sont prises à Strasbourg et à Bruxelles et non plus dans les capitales des Etats membres. Mais il n’est pas certain que ces partages de souveraineté soient toujours assumés publiquement par les responsables des Etats, que les moyens politiques et financiers de les exercer aient bien été déployés au niveau européen et, in fine, que les citoyens en soient conscients.



Il s’agit pourtant toujours du même projet, auquel les citoyens demeurent favorables, consistant à intégrer nos Etats en respectant nos identités. Et cette confusion affaiblit quelque peu l’action européenne.

Au XXIème siècle, la seule taille qui compte, la taille pertinente, c’est celle du continent et nous voyons grandir des Etats continents de plus en plus nombreux.

Il y avait les Etats-Unis et la Russie, il y a désormais la Chine, avec 1,4 milliard d’habitants, l’Inde, le Brésil, et l’Afrique qui dispose de ressources considérables, au premier rang desquelles sa démographie. Elle compte un milliard d’habitants, en majorité jeunes ; elle devrait en avoir 2 milliards en 2050. 



Si la taille pertinente est celle du continent, il est impératif de poursuivre l’intégration européenne, y compris dans la difficulté.

Ce ne sera pas, en effet, une tâche facile sur le plan politique. Chaque élection dans les Etats membres est de plus en plus disputée. Même avec le scrutin majoritaire à un tour au Royaume-Uni, il n’y pas de majorité claire ; alors imaginez en République tchèque ou Slovaquie, où on vote à la proportionnelle ! Il y faut au moins trois partis pour constituer une coalition ! 



Par ailleurs les gouvernements, confrontés eux aussi à la complexité des problèmes, sont de plus en plus contestés, sous les feux d’une rampe médiatique de plus en plus exigeante. Pourtant, plus que jamais le pari de l’intégration doit être poursuivi car chaque Etat européen comprend tôt ou tard que seul, il ne peut affronter les défis actuels et que nos intérêts en Europe sont tellement liés que nous les relèveront bien mieux ensemble. 



Evidemment ceci ne rassure pas les candidats à l’Union, qui s’inquiètent de l’état de l’Union européenne, susceptible de rejaillir sur la politique d’élargissement. 



En réalité, il convient ici d’être plus précis. En 60 ans l’Europe a changé. Elle n’est plus seulement une idée, un idéal, voire un rêve. Les militants du Mouvement européen que je reconnais dans l’assistance ont longtemps milité pour un idéal. Aujourd’hui, celui-ci est devenu réalité. L’Europe, ce sont des réalités tangibles, économiques, humaines et financières. C’est certes beaucoup moins enthousiasmant que de militer après la Seconde Guerre mondiale, avec Robert Schuman ou Jean Monnet, pour une unité politique nous garantissant contre le retour des conflits et des drames. Mais ces réalités concrètes, qui s’incarnent hélas trop souvent dans des directives et des règlements très administratifs, correspondent en fait à des valeurs fondamentales.



Leur respect est exigé des candidats à l’adhésion. C’est l’état de droit, les règles juridiques, les capacités administratives qu’il faut mettre en œuvre pour accepter l’acquis européen. Ce sont aussi des critères qui ne sont pas dans les traités et dont il faut avoir conscience. Je suis ami de la Serbie européenne et je peux donc dire franchement, comme je le pense, qu’elle doit encore démontrer qu’elle est à la hauteur de l’exigence européenne. 



Il y a ici des problèmes importants, celui des minorités, du Kosovo, de « l’après-guerre des Balkans », qui laissent des traces et des blessures profondes dans la mémoire collective des peuples de la région. Ces questions très importantes et difficiles doivent être résolues avant l’adhésion à l’Union. 



Le règlement de la question du statut du Kosovo est évidemment un critère politique de plus qui sera exigé de la Serbie pour accéder à l’Union européenne. N’étant ni diplomate ni un responsable officiel, je peux affirmer, en ma qualité d’observateur que les Etats membres souhaitent qu’il soit réglé avant d’envisager une entrée dans l’Union. 



Les Européens attendent de leurs amis serbes qu’ils contribuent à régler ce problème du Kosovo, dont je mesure la difficulté. Les dirigeants européens, avec beaucoup de prudence et de compréhension, attendent des gestes qui permettent de progresser dans la réconciliation et de se tourner vers l’avenir. 



Je n’ai aucun conseil à donner, mais je sais que des signes venant de Belgrade, pour essayer de régler sur le terrain les problèmes concrets qui se posent à la population (car la politique c’est bien de régler les problèmes des citoyens) au Nord du Kosovo, contribueraient à mettre plus à l’aise les amis de la Serbie au sein de l’Union européenne pour l’aider et la soutenir. 



Quand j’évoque les valeurs européennes, c’est à cela que je pense. Il faut montrer qu’on les partage et qu’on est capable de dépasser les contraintes du moment au profit d’un avenir pacifique. La « fatigue » envers l’élargissement s’exprime aussi dans les leçons du passé récent. L’Union et ses peuples ne veulent plus importer des problèmes, mais sont disposés à aider à les résoudre. Les Européens sont disposés à importer des solutions, des peuples et des gouvernements qui partagent notre vision et nos valeurs.



Il en va de même en matière de politique étrangère. Il ne sert à rien de « faire le malin », en développant sa propre politique étrangère à rebours des orientations européennes, qu’il s’agisse de la Russie, la Lybie, ou de la Turquie. Quand on veut adhérer à l’Union européenne, on accepte d’avoir une politique étrangère commune, de s’inscrire dans les choix européens, d’avoir un jour une défense et une armée commune. Il n’est nul besoin de se distinguer en forme de défi, d’ailleurs un peu vain, envers les orientations communes. Voila une attitude qui ne peut que freiner le rapprochement de la Serbie de l’Europe.



Les peuples européens savent que les Balkans occidentaux appartiennent à l’Europe. Belgrade, est une ville européenne et les Serbes sont des Européens à part entière. Nos amis des Balkans, nos amis serbes, doivent comprendre aussi qu’il leur faut gagner le cœur des Européens.

L’élargissement n’est plus une procédure technique qui dépend de la seule Commission européenne. Les candidats doivent démontrer, par leur comportement une communauté de valeurs, qui va au-delà des critères formels de Copenhague. 



Adhérer à l’Union européenne, c’est aussi adhérer à une superpuissance en construction. Cela ne figure pas dans les Traités, mais c’est une réalité.

Alors que le monde se structure en deux supers puissances - on parle déjà du G2 sino-américain, qu’on a vu à l’œuvre à la conférence sur le climat -, l’Union dispose de peu de temps pour transformer ce G2 en G3. Elle a toute raison de compter au même titre que les autres, parmi les premiers de la planète et sa politique tendra à ce but.

La France et l’Allemagne ensemble, ce sont aujourd’hui 140 millions d’habitants et 1,2 fois le PIB d’une Chine qui compte 1,4 milliard d’habitants !

L’Europe a donc des atouts qui lui permettent de compter sur la scène internationale. Elle vise le premier rang. Elle est prête encore à s’élargir, mais à condition que ces élargissements ne constituent pas des obstacles à cet objectif et qu’au contraire elle lui permette de mieux l’atteindre.



Plus que jamais la construction de l’unité de l’Europe est un projet structurant pour nos pays. Chacun de nos Etats, n’a rien à craindre de l’Europe, mais en attend toujours beaucoup. Elle doit compter à la hauteur de ses forces sur un continent où nous partageons beaucoup plus de choses que des Traités et depuis si longtemps.

A ce titre, il faut se féliciter de la suppression des visas entre la Serbie et l’espace Schengen. Elle est le meilleur moyen pour que nos peuples se connaissent mieux et partagent davantage ce destin formidable qui doit nous conduire à unifier ensemble notre continent.