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Destins liés

Les décisions prises par les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Euro le 21 juillet 2011 organisent, comme jamais, une solidarité européenne à la mesure des intérêts économiques de nos pays. Elles jettent les bases d'un mécanisme permanent de résolution des difficultés des Etats européens, confrontés, comme d'autres, au problème de la dette.

On peut regretter les conditions dans lesquelles elles ont finalement été arrêtées - sous la contrainte et dans une certaine confusion -  mais on doit reconnaître aussitôt le rôle majeur de la France et de l'Allemagne et de leurs dirigeants, qui ont été à la hauteur des enjeux.

On aura garde de ne pas oublier Jean-Claude Trichet, dont on dira jamais assez ce qu'on lui doit et qui mérite tous les hommages.

Le couple rhénan est toujours davantage au coeur de la construction européenne. Et celle-ci, malgré ses imperfections, n'entend pas abandonner sa place dans le monde, en protégeant son modèle économique et social, basé sur le droit, la régulation, le partage et la solidarité.

Une volonté politique au plus haut niveau s'est exprimée concrètement dans des décsions difficiles, complexes et très techniques, qui nous engagent et que nous avons les moyens de mettre en oeuvre. Elle peut permettre de parachever la construction d'une Europe qui met en commun ses atouts en respectant ses différences. Il y a encore beaucoup à faire et le travail sera entrepris dès la réunion du Conseil européen du mois d'octobre, où la France et l'Allemagne présenteront des propositions communes.

Beaucoup se sont mis à douter de l'Europe. En son sein, les habituels cyniques, grincheux et sceptiques, à l'extérieur ceux que l'Euro dérangent ou surprend et qui sont nombreux dans les cercles de la folle finance débridée. A tous, le message est clair: les Européens savent, y compris dans les circonstances politiques les plus difficiles, s'imposer les compromis nécessaires à la préservation de leurs intérêts. C'est certainement quelque chose que les agences de notation ne savent pas quantifier: les destins des Européens sont irrévocablement liés.

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