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Les perspectives ne sont pas que financières

L’accord intervenu entre les chefs d’Etat et de gouvernement européens dans la nuit du 16 au 17 décembre sur le budget 2007-2013, est une bonne nouvelle pour l’Union. De psychodrames en doutes profonds, le projet européen semblait enlisé dans l’affrontement brutal des intérêts nationaux, à l’exclusion de tout autre raisonnement. Que n’aurait-on pas entendu en l’absence de décision !




Les dirigeants européens ont donc fait preuve de sagesse en trouvant un compromis qui envoie un signal clair à l’ensemble des Européens : l’Europe existe et continue. Ce fut laborieux et difficile, mais il est toujours possible de faire triompher la raison.




En matière européenne, le pire n’est jamais certain parce que la force de l’idée européenne l’emporte finalement sur les conséquences éventuelles de son refus.




Tony Blair a dû céder devant la pression de ses 24 partenaires, malgré une opinion britannique chauffée à blanc par une presse populiste. Il l’a fait avec classe même s’il l’a fait tardivement.




Ses partenaires ont su ménager les susceptibilités et se recentrer sur l’essentiel. Il faut aussi les en féliciter.




La France n’a pas manqué ce rendez-vous qui a été, notamment, l’occasion de redonner un contenu visible à l’axe franco-allemand après la longue période électorale Outre-Rhin.




Il reste beaucoup à faire. D’abord pour que ce projet de budget soit agréé par le Parlement européen. Ensuite pour relancer une véritable réflexion sur les moyens de l’Europe. Il est d’ailleurs prévu une « clause de réexamen » du budget à mi-parcours et la Commission doit faire rapport au Conseil en 2008-2009. Mais aussi pour éviter que les résultats des référendums français et néerlandais n’empêchent l’Union de se doter d’institutions plus démocratiques et plus efficaces.




Nous entrons donc dans une phase de proposition qui doit être active. C’est le temps du débat. A nos plumes !

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