Il suffit !
Les Européens doivent cesser de s’autodénigrer.
Les présidents américain et russe s’en chargent.
L’un parce que l’Europe a su instaurer, contrairement à lui, une société organisée où le droit, la culture et les valeurs ont toute leur place ; l’autre parce que ses concitoyens rêvent d’y vivre et la rejoignent dès qu’ils le peuvent.
Le mépris affiché pour l’Union européenne à l’Est comme à l’Ouest démontre combien elle dérange les velléités impérialistes, le révisionnisme et l’autoritarisme réactionnaire. Cela devrait suffire à convaincre les Européens d’être fiers de ce qu’ils ont accompli.
Si les citoyens ont parfaitement intégré la dimension européenne et l’expriment dans toutes les enquêtes d’opinion, leurs élites, qui n’y retrouvent pas leurs habitudes, l’accablent de reproches injustes. Elle ne serait pas assez « puissante », elle serait faible et divisée, elle briderait les nations qui seraient plus fortes sans elle. Bien qu’inachevée et soumise à de nouveaux défis, l’Union européenne est un succès.
Face à l’agression russe, elle a réussi comme jamais à rassembler les Etats du continent : 19 trains de sanctions votés à l’unanimité, gel de 210 milliards d’avoirs russes jusqu’à la fin du conflit, aide de 90 milliards € décidée en quelques heures pour remplacer l’Amérique défaillante et tenir tête à Poutine. Qui dit mieux ?
La désinformation venue de l’administration Trump et des réseaux de Poutine ne peut pas cacher la vérité des faits : l’Europe existe et cela ne leur plaît pas.
Elle continuera à peser et il n’y aura pas de paix en Ukraine sans les Européens qui, seuls, peuvent la garantir dans la durée.
Une raison suffisante pour être fiers de l’Europe et arrêter de donner des arguments à ceux à qui elle tient tête, à sa manière. Se dénigrer c’est s’affaiblir, s’assumer c’est se fortifier !
Joyeux Noël !
