Le président de la fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani, a présenté son dernier ouvrage, mardi 2 mars à Paris. Il tacle la commission Barroso et esquinte la présidence espagnole.
Vous présenterez le 24 mars à Bruxelles votre ouvrage, l'Etat de l'Union 2010, aux éditions Lignes de Repères: qu'attendez-vous des institutions européennes?
Poursuivre le débat, la réflexion sur l'Union. Je voudrais qu'on arrête le "politiquement correct" et qu'on aborde les questions relatives à la politique industrielle européenne commune ou la gouvernance économique. Je suis pour une convergence et une coordination des politiques budgétaires plus poussées. Je milite en outre en faveur d'une défense européenne crédible, qui serait un outil de conviction dans le monde.
Pourquoi l'Europe souffre t-elle de désaffection?
Cela tient sûrement aux institutions européennes, notamment la Commission, incapable de mener une réflexion en raison du type de son fonctionnement et de la personnalité de José Manuel Barroso, son président. Depuis 2004, je note une mauvaise répartition des portefeuilles. Un mot sur l'Espagne aussi: l'actuelle présidence tournante du Conseil de l'Union européenne n'est pas au service des institutions européennes.
Jusqu'à où l'Europe doit-elle s'élargir?
Elle doit s'ouvrir aux Balkans, contribuer à la stabilisation de la région, garantir la paix, comme l'a expliqué Pierre Lellouche (le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes était présent lors de la présentation du livre, ndlr). En revanche, je m'oppose à l'entrée de la Turquie.
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